Concours

Trois élèves ingénieurs finalistes du concours Make IT Agri !

18/01/2019

Mise à jour : 04/03/2019

Concours Make IT Agri !

Dans le cadre du module d’enseignement de l’option systèmes d’élevage du cursus ingénieur agronome, Lucile Chapeaux, Estelle Mikicic et Elise Villain (au centre de la photo), étudiantes en 3ème année, ont présenté un projet visant à mettre au point un outil GPS low cost qui permet aux éleveurs de suivre les animaux en pâturage, en conditions d’élevage extensives. Leur professeur encadrant Jean-Baptiste Menassol les a incitées à participer à ce concours organisé par la Fondation Avril et l’Académie d’Agriculture afin de donner de la visibilité à cette innovation.


Le concours Make IT Agri s’adresse à tous les étudiants ingénieurs. Il a pour objectif de faire émerger des innovations numériques pour améliorer les pratiques agricoles en matière environnementale. Cette première édition du concours a rencontré un franc succès avec 23 dossiers de candidature déposés. Il mobilise plus d’une centaine d’élèves ingénieurs originaires de 19 écoles différentes.

Le jury a sélectionné 10 équipes pour participer à la finale organisée le 20 juin 2019. A cette occasion, les finalistes devront présenter un prototype de leur projet pour tenter de remporter d’un des trois prix du concours (1er prix : 3000 €, 2ème prix : 2000 € et 3ème prix : 1500 €). Ces projets seront présentés au prochain salon international de l’agriculture à Paris sur le stand de l’Académie de l’Agriculture et d’AgroParis Tech.

Retrouvez toutes l’actualité du concours sur la page Facebook du concours !

Focus sur nos trois finalistes

En quoi consiste votre projet ?

Notre avons conçu un outil de géolocalisation low-cost pour aider les éleveurs à gagner du temps dans la recherche des animaux et faciliter la collecte d’informations sur leur circuit de pâturage et leurs activités associées, afin de mettre en avant la gestion de l'environnement par ces élevages. Notre philosophie de développement est similaire à celle des fab labs, nous sommes parties des composants isolés que nous avons assemblés, programmés et rassemblés dans des boitiers imprimés en 3D sur le campus. Nous avons testé notre solution sur le terrain auprès d’un éleveur afin de la valider. Cette solution se veut évolutive, disponible en accès libre de droits et à bas coût ; elle a été conçue comme un outil d’aide à la décision pour les utilisateurs. Nous souhaitons pouvoir aller au-delà du prototype dans un avenir proche.

Quelle a été votre démarche pour élaborer cet outil de géolocalisation ?

Nous avons ciblé les systèmes d'élevages fonctionnant en lâché-dirigé qui consiste à laisser librement pâturer les animaux le matin et à les récupérer pour les ramener à l’étable avant la nuit grâce à un collier GPS relié à un boitier indépendant. Dans un premier temps, nous avons interrogé plusieurs éleveurs de chèvres laitières pour bien identifier leurs besoins et adapter les GPS utilisés. Nous avons effectué des tests à la Ferme des chamois dans les Corbières où l’éleveur n’était pas franchement satisfait des solutions qu’il avait déjà utilisées pour localiser ses chèvres en liberté. Nous avons développé un module pour localiser facilement ses animaux et faire de l’analyse comportementale en prenant en compte plusieurs paramètres indispensables tels que l’augmentation de l’autonomie de la batterie, l’optimisation de l’accessibilité à des réseaux spécifiques pour une couverture plus large et une prise en main facile à programmer pour les éleveurs.

Quel est l’intérêt pour vous de participer au concours Make It Agri et quelles sont les perspectives de ce projet au-delà du challenge ?

C’est une opportunité pour donner de la visibilité à notre projet et valoriser l’utilisation des fab-labs pour concevoir un prototype à moindre frais. C’est aussi l’occasion de montrer que le numérique a toute sa place dans l’élevage extensif. Nous espérons donner envie à d’autres étudiants de poursuivre dans cette voie et d’inciter d’autres écoles et des starts-up à utiliser ce mode de conception, telle que l’utilisation d’une imprimante 3D. Les tests que nous avons effectués en conditions réelles sur un élevage nous ont permis d’identifier plusieurs pistes d’amélioration pour finaliser notre prototype qui n’est pas encore exploitable en l’état et de mener une réflexion sur les réseaux de diffusion, l’acquisition et l’exploitation des données fournies par cet outil de géolocalisation. Nous travaillons d’arrache-pied sur notre prototype pour le présenter au jury du concours en juin prochain.

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